[#6] Entrée dans les pays Slaves: Bonjour la Slovénie

Grâce à ma collègue BiBi, qui est passée par là cet été, j’avais une folle envie de découvrir ce pays et ses paysages, plus enchanteurs les uns que les autres. La Slovénie est un pays très peu peuplé, avec beaucoup de forêt et de montagne. Les prix sont à peine moins cher qu’en France alors que les salaire moyens sont autour de 800euros (selon nos sources).

C’est en quittant l’Italie par cette belle région que sont les Dolomites, que l’on entre dans l’un des pays de l’ex-Yougoslavie ( lien wiki ) . Nous arrivons par le nord-ouest, et la première impression est très rurale. Le sommet de la Slovénie, le Triglav qui culmine à 2864 mètres, est tout proche. Ici tu deviens «vrai» Slovène que si tu as gravi le Triglav! Oli est encore chaud pour essayer de faire Tous les sommets de Tous les pays traversés. Nonobstant la montée est longue, et la météo n’est pas clémente. Soit mes mollets doivent encaisser 2000m de dénivelé positif avec potentiellement de la neige, soit on peut le tenter sur 2 jours avec nuit en refuge d’hiver. Dans le 1er cas, il a été dur d’accepter mes limites, mais nope je ne suis pas «encore» un cabri et dans le 2ème cas notre équipement de nous permet pas de dormir dans des conditions hivernales…
Bref c’est la fin des sommets (Ouf!).

Mais la Slovénie ce n’est pas qu’une montagne, elle est surtout connue pour ses lacs. Bled, nous voila. Ce lac est artificiellement très beau mais aussi très touristique. On en fait vite le tour avant que notre stationnement ne devienne payant^^ Et puis on se casse!
Le lieu vaut le détour, vraiment, ce lac encaissé dans ce paysage montagneux, avec au centre du lac une toute petite mignonne île. Et au centre de cette île une église (Toute payante bien sur). C’est somptueux.

A 40km plus au Sud-Ouest, nous attend Bohinj, ses voies d’escalade et Nina, notre couch surfeuse. Pour faire simple, le couch surfing permet d’être hébergé gratuitement (et/ou d’héberger) et de rencontrer des personnes (souvent sympas et ouvertes d’esprit!). J’aime terriblement ce principe de confiance qui se met en place entre des inconnus. J’avais donc mis notre voyage en mode public et Nina nous a contacté pour nous propose d’aller boire un verre et une douche (le saint Graal!). On a été quelque peu surpris car elle ne ressemblait pas vraiment à ses photos de profil et était beaucoup plus sympathique que celles-ci nous laissaient croire (bouche en cul de poule bonjour!). Le 2ème verre a été partagé avec ses amis ( la 20aine comme elle). Tous parlent bien anglais (comme beaucoup dans le pays) même s’ils ne sont pas très motivés pour parler la langue de Shakespeare, ni pour grand chose d’ailleurs (le tout en critiquant les français qui ne font pas l’effort de parler un autre idiome ^^). Je ne sais pas s’ils sont représentatifs du pays, mais on nous a conté un certain démoralisme ambiant. Suite à la chute du communisme, les pays de l’ex-Yougoslavie ont été propulsés dans le capitalisme sans aide transitoire, et ce seraient retrouvés un peu perplexes face à la situation.

Nous allons dormir au lac près de la ville. Naturel cette fois, il abrite les eaux les plus profondes du pays avec 45mètres de fond, contenant une faune et flore exceptionnelles.

Mais il y a encore mieux que le lac dans les environs, des falaises! Nous manquons juste d’un tout petit élément: le topo. Introuvable sur les internets. Nous partons en quêtes de voies et de grimpeurs. 1er site Nomenj n’a rien de concluant, il n’est pas «majeur» et l’on ne s’y attarde pas. Le 2ème site Bitnje est fourni d’un panneau avec les voies et de grimpeurs. Mais ils ont bien compris, à 13h tout le monde est parti alors que nous venions juste d’arriver. La chaleur d’octobre! On a profité du site et bien transpiré! Car même si les températures ne sont pas caniculaires, la roche garde la chaleur et protège aussi du vent.

Nous avons obtenu les images du topo du site de Pec dans l’agence de tourisme du coin. Chouette grimpe avec au top vue sur le lac entouré de montagnes.

Nous quittons le nord, sans passer par Ljubljana mais en prenant la magnifique petite route des montagnes, nous arrivons à Idrija et ses mines de mercure. Elle fut la 2eme mine productrice de mercure mondiale. La ville, ainsi que de son travail sur la dentelle, en tirera une grosse richesse. D’où une architecture étonnante. Elle est aussi connue pour ses raviolis – žlikrofi – fourrés à la pomme de terre et au persil. Miami. J’ai beaucoup aimé la visite de la mine, même si l’on ne descend que dans une partie infinitésimale (la mine fait 700km sur 400m de profondeur!), grâce à des mises en scène audio et de fumé on peut s’imaginer la dure vie de mineur.

Suite à une belle erreur de gps de notre part (le parc naturel et les grottes ont le même nom mais sont à 45 min de distance) nous nous retrouvons aux grottes de Škocjan. En Slovénie, il y a 2 grosses grottes très connues, très touristiques, et très chères : Postojna et Škocjan. Donc tant pis pour la belle rando que je nous avais trouvée dans le parc national, bonjour les grottes . Mais les 25euros demandés (chacun) nous on vraiment refroidis, surtout qu’Oli les a déjà visitées. Le tour du cratère est très beau aussi. Nous y retrouvons «t’es où Loulou»(c’est leur blog), un couple de Français avec leur enfant de 8ans partis en camion pour aller jusqu’en Mongolie… Nous les recroiserons plusieurs fois durant notre périple.

Notre prochaine étape est Osp, probablement le plus beau site d’escalade de Slovénie. Nous y allons pour rejoindre Naoko et Akira, des amis Japonnais d’Oli, ainsi que leurs amis Allemands. Il y a 2 sites côte à côte et comme ils ne répondent plus, nous tentons de les retrouver au site le plus près. Ses falaises déversantes sont impressionnantes, ainsi que le niveau des voies. Dommage ils ne sont pas là mais quitte à ce que nous y soyons autant grimper ou presque … Dans la partie majeure, la voie de chauffe est un 6c, patinée qui plus est. Autant dire que je ne fais qu’assurer en étant stupéfaite par le nombre d’athlètes présents (on se serait cru en salle) et par leurs niveaux. J’ai beaucoup aimé la parité sur le site, autant de femmes que d’hommes. C’est encourageant pour moi:-)

Finalement nous nous rejoignons à l’auberge au pied des voies à l’ambiance «grimpeur», très reconnaissable par des personnes buvant leur bière XX avec encore le baudrier aux fesses. Nous passons une agréable soirée à Trieste, en Italie, à manger des pizzas. On note la facilité avec laquelle on passe les frontières, ce ne sera plus la même par la suite. La journée de pluie nous fait rester à Trieste et profiter d’une bonne soirée tous ensemble.

Avant de partir découvrir la Croatie, nous nous arrêtons bivouaquer à Črni Kal en haut d’une colline, avec comme d’hab une super vue et donne sur 3 pays : Slovénie, Italie et Croatie. Les pitites voies sont à l’ombre et le vent nous pousse à faire une balade à travers champs.

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