[#9] La Croatie, de Zadar à Dubrovnik

Bye bye Paklénica, son environnement sauvage et préservé et bonjour Zadar! Ce qui nous amène dans la 3eme ville du pays est un garage Fiat, le temps est venu de changer la courroie de distribution. Nous dormons à côté du garage pour déposer Pouet Pouet à 7h30. Au doux matin, nous roulons devant une cimenterie aux portes du garage, salopant tout sur et dans Pouet Pouet! Il faut imaginer une bouillie beige bien collante. Pas le temps de nettoyer, nous laissons notre bolide et partons en stop jusqu’à Zadar City, 11km plus loin. Les premières tentatives furent des plus comiques, car les automobilistes ne comprenaient pas forcement ce que signifiait notre pouce en l’air (on a vu des autochtones reproduire notre signe au volant de leur véhicule: Super!). Finalement, on a trouvé une personne à la station essence en se faisant comprendre tant bien que mal car on ne parle pas Croate et il ne parlait que ça…

La vieille ville de Zadar est intéressante. On a beaucoup aimé les vieux chapiteaux romains sculptés qui servaient de soubassement pour la cathédrale… L’Orgue Marine a su totalement nous séduire. Une création génialissime : les vagues chantent. Voici un lien pour plus de détail https://positivr.fr/zadar-orgue-mer-croatie/. Et dommage, on n’a pas vu le miroir coloré en fonctionnement car après seulement 2 ans de service il est déjà en réparation…

Nous retrouvons vers 14h notre cher camion et filons en direction Sibénic. Cette ville n’a de jolie que sa vieille ville au volets verts avec sa grande cathédrale. Malgré leur singularité les villes se ressemblent, nous préférons la diversité de la nature Croate et partons pour le parc National de Krka surtout connu pour ses cascades et ses belles falaises. Elles vont attendre encore un peu, un drôle de bruit est survenu, le moteur a un problème. Au dessus de 50km/h, il n’a plus aucune puissance, déjà qu’en temps normal c’est pas la folie! Après quelques coups de téléphone, on fait 1/2 tour pour Zadar qui est à 2h daller-retour. Le problème est réparé le lendemain en 15min, un tuyaux n’était pas branché (caché derrière la boue ou vengeance?). Ouf ce n’était qu’une petite erreur. Et on retourne à Krka mais par les terres cette fois. Il y a un monde entre la jolie côte Croate et l’intérieur du pays encore ravagé par la guerre. De très nombreuses habitations sont abandonnées et l’on voit encore les impacts de balles dans les murs.

Nous traversons le parc et arrivons sur le site, qui propose aussi une tyrolienne en libre accès. 1150m en 2 longueurs. Oli a justement une poulie pour ce genre de «jeu». Il se lance bravement pendant que je me fais le tour des gorges, le point de retrouvaille est aux voies d’escalade. Ma balade est super. Arrivé au pied des voies, je vois Mister Oli au loin qui boite. Il y avait un obstacle à la fin de la tyrolienne… Pas d’escalade pour nous aujourd’hui. Heureusement il a très vite récupéré le gaillard (et appris une petite leçon).

Le lendemain à l’aéroport de Split, nous récupérons Luc. Un belge Flamand, qui a vu l’annonce de regroupement d’escalade, et qui a eu envie de tenter l’aventure pour 10 jours avec nous. Nous avions donc à cet effet créer une chambre d’ami dans le van (avis aux amateurs!). Après un café, nous filons direct du coté de Brela pour pratiquer des voies «faciles» en tête. Là-haut, nous trouvons une cabane avec table, chaise et un âtre pour le feu. Parfait pour y passer la soirée réchauffés (et enfumés) par notre brasier à discuter et à jouer.

Le 2ème jour, c’est un peu plus loin à Vrulja que nous partons sur un site de petites grandes voies (4 longueurs max) avec notre 1er 6a en tête avec Luc.

Pendant que nous grimpons à la colline de Marjan à Split, Akira, Anoko et Onoka (leur petite de 2ans), les amis Japonais d’Oli avec qui nous avions passé le w.e près de Trieste en Italie, nous ont rejoins. Au programme: de l’escalade, des visites et malheureusement de la pluie!

Le site qui nous aura le plus marqué est celui de Perun, perché en haut de Split, la marche d’approche est en elle seule mémorable. 40min de marches, mais sans escalier, avec un beau dénivelé! Nous sommes aussi retourné dans le parc de Marjan avec une vue imprenable sur la mer. Je n’avais jamais vu autant de merveilleux couchés de soleil avant… Surtout l’après quand l’orange-rouge qui s’étire en bleue métal va se perdre derrière les îles devenues noires alors que la mer est bleue argentée.

Heureusement Split est une très chouette cité avec sa vieille ville, son marché, sa pizzeria underground car la météo a été bien humide par la suite. Mais c’est avec bonne humeur que tout le monde a pris ce déluge. Nous étions tellement habitué à voir des bâtiments vides que lorsque nous sommes retourné dormir près des berges, nous avons été fort surpris de voir que la boite de nuit accueillait des jeunes; eh oui on était vendredi soir.

Nous déposons tout ce beau monde à l’aéroport après des supers moments passés ensemble. Effet super positif du passage de Luc: à partir de maintenant je monte en tête (les voies faciles hein!!).

Attention voici la rubrique des Petites astuces de Radin-Malin : aller là où une île est la plus proche du continent. Nous descendons donc à Marksaka pour gagner quelques Kunas du ferry. Nous abordons sur l’île d’Hvar où pullulent des falaises. Nous allons chez Annie, notre couch surfeuse, même si l’on ne dormira ni se lavera chez elle. Annie vit comme «à l’ancienne», cette américaine de 68ans un peu hors norme, fan de yoga pour mon plus grand plaisir, vit sur son île depuis 15ans, mais depuis peu elle doit quitter le territoire tous les 3 mois. Nous ferons chez elle, dans cette auberge de Couch surfeur, une rencontre qui bouleversera la suite de notre voyage: je nomme Rémy «El Gros» et «La belle» Anaëlle (surtout depuis sa nouvelle coupe de cheveux). Partis depuis plusieurs mois en direction de la Chine, leur moyen de transport est le stop (sauf quand Rémy est trop fatigué ou qu’ils nous rencontrent :). Vous pouvez suivent leur périple sur https://www.tracesmondeetmerveilles.com/

Une belle falaise nommée Suplja Stina est privée, avec entrée payante. On s’est dit que c’était pour l’ouverture de nouvelles voies, donc ok on participe. Pas sure qu’on est bien fait! C’était voies sur voies, genre tous les 80cm mais pas équipé «sérénité» dans les longueurs (j’ai tellement eu peur en tête que je suis redescendue). Heureusement le lieu était magnifique, avec les pieds dans l’eau et encore un p’ti couché de soleil. Pour les autres sites, il y a Milna avec un rocher très abrasif et Vela Stiniva, près d’un mini village portuaire, et sa belle grotte.

Bien dommage pour nous, la météo s’annonce déchaînée pour les prochains jours. Nous fuyons un peu plus vers le sud en embarquant nos 2 alcooliques à bord. Nous les déposerons à Neum en Bosnie avant d’aller en Croatie. Vous avez bien lu. La Bosnie coupe sur une 10aine de km la Croatie. La tempête fait rage plus au nord, La neige nous gèle l’envie d’aller à Sarajevo… On va rester longer notre chaleureuse côte. Prochaine étape: La belle Dubrovnik, ou devrait on l’appeler la ville de Game of thrones? C’est 25 balles le tour les remparts!(A votre avis, on a fait le tour??! Cadeau surprise à la personne qui donne la donne réponse!). Ça faisait longtemps que l’on n’avait pas vu autant de Chinois. La ville forteresse est vraiment très impressionnante mais après avoir fait des zig-zag dans les ruelles et achetés nos légumes au marché, on repart pour des falaises.

Les 2 dernières de Croatie: Zarkovica, où Oli a enchainé un 7a à vue en criant un peu quand même, et Konavle. Alors que j’étais en train d’imaginer ce que l’on pourrait faire ce soir, alors que nous étions en train de nous garer près du dernier site, un énergumène sort de chez lui et l’on entend «Belgium, Belgium I love Belgium! Come at my place, drink a coffee» Il y avait déjà 2 allemands et leurs 2 enfants (3,5 ans et 6 mois). Nous passons un apéro des plus folklo. Notre hôte, un père de famille, marié qui travail, est un croate très accueillant qui aime rencontrer de nouvelles personnes. Tout simplement. Nous les laissons manger en famille après ce super moment complètement inattendu et retrouvons les allemands qui eux aussi sont en van, un Volkswagen T4 (c’est moins grand que le notre), avec la cuisine qui sort à l’extérieur, un grand lit pour 4. Comme quoi tout est possible…

Avant de nous rendre sur le site, on fait une petite balade en empruntant l’ancien tunnel du train reconvertit en itinéraire cycliste, 400m de noir où le gros berger Allemand de notre hôte de la veille a peur et se met a pleurer si on ne l’attend pas. Les chauves souris tapissent le plafond. S’en suit une marche d’approche très paumatoire et nous arrivons au site d’escalade qui est très sympa, avec une belle vue sur l’aéroport. (On voit que ce n’est pas Oli qui parle des sites d’escalades par lesquels nous passons^^).

Nous avons beaucoup apprécié la Croatie. Pèle mêle : On a adoré que lorsqu’on demandait aux Croates s’ils parlaient anglais, la majorité répondait «yes of course» alors que la suite de la conversation prouvait le contraire. Dommage qu’architecturalement parlant ils bétonnent leur côte et abandonnent complètement l’intérieur du pays. On remercie la loi qui interdit de fumer dans les bars chez nous, car qu’est ce que ça pue ici. La sauce rouge «ajvar» est un vrai délice. Et les couchés de soleil n’en parlons plus! Le pays est très faiblement densifié, et sa nature y est fort présente avec son caractère pour notre plus grand plaisir.

Prochain stop au Monténégro…

1 thought on “[#9] La Croatie, de Zadar à Dubrovnik”

  1. Super, ce texte, et de très belles photos aussi ! De belles découvertes, vraiment. Mais vous avez réussi à ne montrer aucune photo de la pluie. Évidemment, je comprends, il aurait fallu sortir de l’abri !
    Je vois que vous comprenez bien Poetpoet, et qu’il est assez sage, ouf !
    J’attends la suite du roadtrip avec curiosité.
    Bisous

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