Petit guide non exhaustif et tout à fait subjectif sur l’escalade en Western Australia (Australie Occidentale)

Introduction

De tout notre périple en Australie, l’endroit où nous avons vécu le plus longtemps est Perth, la capitale la plus isolée du monde, et celle de l’état d’Australie Occidentale. Localisée sur une côté de plusieurs milliers de kilomètres, à l’embouchure de la Swan River et probablement à l’un des endroits les plus vivables de la planète tout au long de l’année. En effet les journées ensoleillées se comptent en centaines, les nuages sont rares et les températures varient d’agréables à chaudes.

La ville n’est cependant pas connue pour l’escalade, ce qui est probablement la raison principale pour laquelle je ne me verrai pas y vivre… mais ceci-dit, quelques possibilités existent tout de même en ville, autour de celle-ci et dans l’état dans son ensemble.

L’Australie est un pays rocheux, c’est sur, pensez directement à son emblème le plus connu après l’Opéra de Sydney : Uluru, ce gigantesque monolithe perdu au milieu du désert (voir notre PolarSteps). C’est en effet du rocher, mais d’un autre côté, je dirais que plus de 80% des roches de ce pays, peu importe leur qualité pour notre sport, sont interdites à l’escalade car sacrées pour les aborigènes. L’escalade ne peut-elle pas être gérée dans le respect des croyances et des cultures locales ? Je pense que si mais c’est un grand débat international dans lequel je ne vais pas rentrer. Si cela vous intéresse recherchez le cas des “Grampians” dans l’état de Victoria et vous aurez pléthore d’articles et de controverses. Les mythiques Arapiles sont aussi au cœur du débat actuellement. Enfin si les rochers ne sont pas sacrés, ils sont presque toujours sur une propriété privée. Peu de terres non clamées en Australie !

Bref, nous voici ici pour un compte rendu de mon expérience sur l’escalade de WA, Perth et ses alentours. Comme le titre l’indique, je n’ai pas vécu ici assez longtemps pour faire un rapport exhaustif, et étant un grimpeur qui vise avant tout l’esthétisme des lignes, je risque de ne pas être objectif, c’est presque garanti d’ailleurs. Mais bon si c’est ce que vous cherchiez, vous liriez un topo non ?

Parlons de topo d’ailleurs, les guides disponibles pour la région existent mais sont très peu mis à jour, quasi tous en noir et blanc ils offrent une indication papier mais la référence pour ici, c’est www.thecrag.com. Le site web est une bible reprenant l’ensemble des sites d’escalade de la région, du pays et aussi à l’international. L’ambition de la plateforme est globale mais elle fonctionne particulièrement bien ici car ses créateurs viennent d’Australie, d’Armidale précisément (tout près de là où nous avons passé 2 mois de HelpX dans une ferme de moutons Mérinos). Bref, on y trouve une carte, le dessins des lignes et on peut même y enregistrer ses ascensions. Rien de fondamentalement neuf comparé à ses concurrents comme 27crags, Climbing Away ou Vertical Life mais je trouve juste que chaque plateforme à ses plats-de-bandes et TheCrag à les siennes en Australie.

Pour catégoriser cet article, je vais diviser les endroits en chapitres liés à leur géographie : Perth et alentours, Le Sud et Le Nord.

Perth : ses salles, carrières et collines

Salle, indoor, intérieur, grimpe en hangar quoi.

Perth, capitale de l’Ouest, 2 millions d’habitants répartis sur une ville tentaculaire qui s’étend de la mer à ses collines. On dit ici que les progrès arrivent en Europe, dans l’Est de l’Australie 10 ans après, et de ce côté-ci 10 encore plus tard… et Perth est en effet un peu à la traine ! Bon ceci-dit, ils n’échappent pas au phénomène d’explosion des salles d’escalade qui font un boom dans le monde entier. Particulièrement les salles de blocs ceci-dit. Il faut dire que comme modèle économe/économique c’est ce qui marche le mieux. Et c’est tendance ici aussi, les nouvelles salles sont à l’image des petites Européennes, modernes, vibrantes et avec du grip. C’est d’ailleurs ce qu’on reprochait principalement aux salles plus anciennes où on trouve de la voie, en moule et en tête.

Le boom est réel, durant notre seul périple de 8 mois de Perth à Perth, 3 nouvelles salles au moins ont ouvert dans l’agglomération !

Bref, tout à l’air bien comme ça, mais j’avais prévenu un avis subjectif, et venant d’Europe, venant même du pays où la première salle d’escalade privée au monde a été créé (Terre Neuve, Bruxelles, 1987), je suis assez bien placé pour donné un avis bien à moi. Et pour que mon avis soit tout de même un peu constructif, il faut savoir que je suis assez intransigeant sur la qualité d’une salle, étant ouvreur moi-même, que je favorise les voies au détriment du bloc et que dans tous les cas la vraie escalade est dehors.

Dans ce contexte, les salles ici sont toutes chères, on parle d’une entrée simple avec son matos entre 16 et 23$ AU (entre 10 et 15€). Ce qui se rapproche je pense des tarifs français mais est haut pour la Belgique (d’avant mon départ du moins). Si on veut louer du matériel, on peut se retrouver à 40$ (25€). Pour un pass de 10 on compte autour de 180$ (115€) et les abonnements se font par virements automatiques et cumulent autour des 1300$ par an (830€). Bref ça donne une idée, le niveau de vie étant assez élevé on peut s’y retrouver tout de même.

Au niveau de l’escalade de voie, le principale point négatif global est la hauteur qui est souvent assez basse, max 10/11mètres dans la plupart des salles. Le système d’assurage obligatoire pour les moulinettes consiste d’une sangle attaché au sol, d’un assureur auto-bloquant et de deux mousquetons trilocks pour le grimpeur. Je suis pas fan, ni du poids sur l’avant du baudrier quand on grimpe, ni de l’assurage supra-statique mais bon, ça a du bon pour éviter les accidents j’imagine. D’autant plus qu’on est dans le pays du “health and safety”, ici la sécurité c’est le grand graal. Ceci-dit, pour éviter cet encombrement, on peut grimper dans toutes les salles de voie, en tête, avec son propre matos, et ça, c’est cool. Dans tous les cas, on devra passer une “induction”, introduction en gros pour rentrer dans une salle la première fois et montrer patte blanche pour l’assurage en moule, et si on veut se risquer à la tête, il faut un “lead pass”, montrer qu’on sait ce qu’on fait avec la corde entre les jambes en gros.

Ca c’est pour le global, pour le particulier, je peux citer quelques salles mais nous n’en avons pas essayé tellement, dû au prix, à la qualité et hauteur des voies, et aux distances par rapport à notre domicile que nous avons choisi près des “hills” pour pouvoir maximiser l’extérieur.

Voici une liste des principales salles de Perth :

  • Summit climbing (x2)

  • Portside Boulders (x3)

  • The Hangout

  • The Adrenaline Vault

  • Urban Jungle

  • Rock Face

  • Iris Boulders

Nous avons testé principalement les deux premières, Summit Climbing, anciennement City Summit offre des voies et des blocs dans sa salle originale de Malaga et à récemment ouvert une petite salle de bloc dans le centre. C’est sympa mais ça manque de hauteur, les ouvertures manquent parfois de cohérence mais dans la globalité c’est suffisant pour y aller régulièrement. PortSide à ouvert 2 nouvelles salles en un an, c’est du bloc, de la musique, c’est moderne et dynamique avec des nouveaux blocs chaque semaine, des prises modernes et un espace café + fitness et des programmes de cours autant en escalade qu’en yoga ou en “mouvement”. Bref c’est la recette qui marche partout pour le moment, le patron est un français, pas étonnant.

The Hangout est abordable, plus ancienne et un peu vieux jeu avec peu de hauteur mais un grand toit (en tête) qui peut offrir du challenge. Iris Boulder essaie de suivre Portside mais n’a pas eu toutes les clés de la réussite et traine un peu, Adrenaline Vault est probablement la plus grande surface avec bloc et nouvellement des voies, c’est la plus chère aussi. Enfin Urban Jungle est la dernière arrivée, avec un beau potentiel, c’est franchement sympa, des belles prises autant sur le bloc que sur le lead et une ambiance super amicale ; mais c’est loin pour nous. Rock Face enfin est historique, avait du fermer et vient de ré-ouvrir dans un nouvel espace, jamais été mais ça a l’air d’un ensemble bon pour les cours et les habitués.

  • Le petit bon plan pour City-Summit : utiliser le site web Groupon pour une entrée à 9$, avec le même le matos, et si tu combines ça avec une des “social night”, tu as une bière et un repas en prime ! Super bon plan sortie pour fauché ! Et tu rencontres du monde !

Bon, je donne pas envie, je sais, mais c’est que j’ai pas vraiment réussi à trouver chausson à mon pied dans cette ville ! Mais passons aux choses sérieuses et plus heureuses (hum hum… on verra…) : parlons falaise !

Falaise, il faut faire bloc pour faire carrière

Au niveau falaise, il y’a quelques spots autour de Perth, principalement localisé dans les collines à l’Est de la ville, on trouve en majorité des gros blocs de granites qui se grimpent soit réellement comme bloc, soit comme mini-voies. L’avantage de ce genre d’escalade est qu’il offre une randonnée d’accès dans de très beaux endroits pour arriver au différent sites. C’est scénique et agréable pour un dimanche après-midi et toujours une aventure.

Si on veut quelque chose de plus haut, plus soutenus et plus accessible, il faut se tourner vers les carrières. Il y’en a plusieurs qui sont pratiquées, souvent on peut demander un code au service des parcs et forêts pour passer la barrière d’entrée et se garer en plein centre ! Niveau marche d’accès, y’a pas mieux ! Les carrières, c’est pas super mon kiff, je trouve ça peut esthétique en général et souvent assez lisse mais il y’a quand même de quoi s’amuser dans certaines lignes. On trouvera même des voies “semi-artificielles” avec prises taillées tout du long, voir plastique collé ! One est pas en pleine nature, alors quitte à faire, autant y aller à fond non ?

La plus grande et la plus populaire des carrières s’appelle Mountain Quarry, avec certaines voies qui valent tout de même le détour comme “Running with the Bulls” ou “Urban Ethics”. La seconde carrière la plus connue est Boya Quarry, où vous pourrez notamment grimper l’Everest !

A noté également le site de Churchman’s Brook qui est probablement la plus belle falaise non-artificielle de la périphérie ! Chouette rocher et superbe vue du haut. Tout en trad ou presque et attention aux serpents !

Niveau équipement, la ville de Perth est à l’image de tout l’état. C’est à dire un équipement souvent vétuste, quand il existe. L’escalade tradionnelle a ici toute sa place. L’équipement mixte est également fort présent (c’est à dire des points uniquement lorsqu’on ne sait pas protéger soi-même). Les relais ne sont pas chose sûre donc il faut mieux savoir faire un relais trad avant de s’engager quelque part et prendre le matos en conséquence. Enfin la grande particularité aussi ici ce sont les “Carrot Bolts” et ça, c’est typique et un peu ch****. En gros il s’agit d’une broche qui ressemble à un gros boulon planté dans le mur sur lequel il faut venir poser sa plaquette temporaire. La raison d’être de ce type d’équipement est souvent décrite comme moins visible pour l’ésthéstisme du rocher, mais en réalité c’est surement juste moins cher ! Le truc c’est donc d’avoir ses “bolt plates” dans son sac à pof et être prêt à rajouter une étape à son clippage : poser la plaquette, poser la dégaine, retourner le mousqueton du haut pour éviter qu’il s’ouvre, clipper sa corde. Il faut pas être pété ! Et pour envenimer encore le tout, les carottes et les points classiques peuvent s’alterner dans la même voie, ce qui facilite peut-être le clippage du crux, mais qui peut surprendre aussi si on est pas parti préparé à trouver des carottes ! On trouve aussi bien sûr des voies mi-trad mi-carottes.

Enfin, je conseille d’aller au moins une fois faire la traversée en psicobloc de BlackWall Reach, très chouette rocher au dessus de l’eau. Ici pas de prise de tête pour l’équipement mais attention aux marées et aux requins tout de même.

Falaises, au sud de Perth

La région de Margaret River : Bob’s Hollow & Wilyabrup

Entre trois et quatre heures de route au Sud de Perth, nous arrivons dans la région de Margaret River. Connue principalement pour ses vins, ses côtes et ses grottes calcaires. Et qui dit grottes dit falaises ! La côte est magnifique tout le long, entre le Cap Caturaliste et le Cap Leeuwin on retrouve de superbes paysages qui sont d’ailleurs découvrables à pied en suivant la randonnée “Cape to Cape”, 140km de marche sur 5 à 9 jours. On a testé et approuvé !

Mais revenons sur nos falaises, la géologie est intéressante car le terrain est en général constitué d’une couche de calcaire recouvrant une sous-couche granitique. Les grottes sont donc dans la première partie mais sur les cotes, on peut discerner les deux. Il y’a dès lors de nombreux blocs de granites le long des plages où il est possible de faire du bloc en abondance, mais comme c’est pas vraiment mon truc, je ne peux pas trop les décrire.

Les deux sites principaux de voie par contre sont majeurs. Le premier, plus au Sud est Bob’s Hollow, du calcaire déversant, sportif et costau. C’est un des plus gros sites sportifs de WA et ça vaut le détour ! L’accès se fait soit à pied en suivant le “Cape to Cape” depuis le camping de Conto, soit en 4×4 qui secoue bien. La vue est superbe sur des plages vierges, l’ambiance est terrible et les voies de qualité, physiques mais magnifiques. Attention à une certaines “poisses” certains jours à cause de la proximité de la mer.

Le deuxième site majeur est Wilyabrup, ici c’est du granite ou en tout cas un truc qui y ressemble fort. C’est plus vertical, c’est quasi que du trad (avec quelques points pour les crux non protegeables et certains relais) et c’est magique aussi ! La vue et l’ambiance sont carrément dingues, les lignes superbes, techniques et précises. L’accès se fait en 20 minutes depuis un petit parking et les vins du vignoble en face sont excellents.  On peut souvent voir des dauphins jouant dans les vagues et on a une piscine naturelle pour se rafraichir juste au pied des voies. Mention spécialie pour Stainless Steel et One for the Road.

Les Stirling ranges

Les Stirling Ranges sont une chaine de montagne au nord de la ville d’Albany, dans les terres. On y retrouve le sommet le plus haut du sud de l’état : Bluff Knoll. Il est représentatif de l’escalade dans la région : trad très aventure dans un rocher pas forcément bon. Mais si l’aventure vous fait envie, c’est clairement “the place to be” !

Autre difficulté cependant de l’endroit : la météo qui est souvent capricieuse et peut être carrément froide au sommet de Bluff Knoll où on a même eu de la neige !

En bref, un paradis de l’aventure, une ambiance alpine comme nul part ailleurs dans l’Australie de l’Ouest et des vues grandioses sur les plaines et montagnes avoisinantes.

Autour d’Albany : West Cape Howe, le Gap, Peak Head

Autour d’Albany on retrouve à nouveau deux type de roche. Beaucoup de granite près de la ville avec des falaises modérément hautes en bord de mer, comme au niveau du “Gap” où on retrouve de chouettes lignes sur un rocher super compact. Full trad. Si on cherche de la hauteur dans le même style, Peak Head offre de chouettes grandes voies face à la mer sur un rocher toujours de qualité.

Et enfin si on veut de l’ambiance à fond, West Cape Howe c’est des falaises de presque 100m de dolérite qui plongent droit dans une mer souvent agitée. Rappel pour y rentrer, sortie obligatoire si on veut éviter le crash dans les vagues, c’est magique et puissant ! Trad presque exclusivement pour rajouter à l’ambiance. Un petit air de calanques mais sur un rocher plus sombre et avec une ambiance moins vacances. J’adore.

Plus près d’Espérence : Kangaroo rock et Peak Charles

Plus vers l’Est, toujours dans le Sud, on trouve Peak Charles, gros monolythe de granite qui offre de belles voies de plusieurs longueurs, je n’ai pas eu la chance d’expérimenter mais si vous avez l’occasion ca vaut le détour ! Bon il faut avoir la bonne fenêtre car la météo n’y est pas réputée comme très clémente et il faut tout de même 8h de route depuis Perth, un peu long pour un weekend incertain.

Enfin, la ville d’Espérance est connue pour ses plages parmi les plus belles d’Australie, notamment la fameuse “Lucky Bay” qui offre du sable blanc neige, fin comme de la soie et des kangourous qui viennent acceuillir les visiteurs à même la plage !

Mais un peu à l’Ouest de la ville, à l’écart des plages et du monde, on retrouve un petit d’escalade équipé et plutot sympa. Un bon rocher perché au dessus des vagues qui offre une escalade à trou et pockets avec une ambiance d’enfer. Pour le site principal, il faut descendre en rappel aussi jusqu’à la vire de départ pour ensuite profiter des belles lignes de ce cailloux orangé.

Le trajet depuis Perth ne vaut pas l’escalade en tant que telle mais si vous êtes dans le coin, ça vaut le détour.

Falaises, l’Est et le Nord

Plutot vers l’Est : Eaglestone Rock

On part cette fois ci vers l’Est, vers la “WheatBelt”, région agricole où on trouve quasi exclusivement des champs de blé et des moutons sur des surfaces impressionnantes (c’est l’Australie !). Mais il y’a aussi quelques énormes massifs granitiques, sorte de verrues qui sortent du paysage ici et là. La plupart de ces rocs offrent de chouettes randos et des points de vue mais ne sont pas assez raides pour offrir une escalade intéressante. Excepté l’un deux qui s’appelle Eaglestone Rock. Modeste de par son ampleur, c’est tout de même un chouette caillou qui se grimpe sur toutes les faces, ce qui est plutôt pratique pour les journées chaudes où nous y étions. On suit le soleil, ou plutôt l’ombre pour grimper des lignes techniques, verticales sur réglettes. C’est du sportif et la vue depuis le sommet et magique sur la région et le lac de sel adjacent. Avantage certains, on campe juste au pied du rocher, marche d’approche : 30 secondes !

Le must : Kalbarri

Le meilleur pour la fin ! C’est pas tout près de la ville, 7 à 8h de route depuis Perth mais ça vaut le détour !

Kalbarri est un parc national constitué de falaises en bord de mer et de gorges plongeantes vers l’eau de la rivière Murchison. C’est la rivière la plus longue de l’état et fun fact, il y’a plus de biodiversité dans ce seul parc national que dans l’ensemble du Royaume Unis !

On y grimpe dans le fond des gorges, quelques lignes de Trad et le reste en sport. Plusieurs secteurs sont développés avec un équipement plus ou moins récent et des ambiances différentes mais le plus connue est “The Promenade” ou “The Prom”, situé dans un méandre de la rivière, loin des chemins touristiques, c’est LE plus gros dévers de l’état avec des lignes majeures qui s’envolent dans les toits et au-dessus de la rivière. Ambiance assurée dans ce petit coin de paradis où la frénésie du weekend contraste avec le calme serein de la semaine. Dans ce secteur ça cote à partir du 6c mais si on se promène un peu en dehors du dévers il y’a de tout.

La rivière était en crue quand on y étais mais normalement on peut s’y baigner facilement et même la traverser sans se mouiller.

Petite astuce enfin, il y’a un tout petit camping reservé aux grimpeurs et randonneurs juste au niveau du “Z-Bend”, il n’est pas mis en valeur et il faut connaitre et contacter les parc nationaux pour y séjourner mais ça vaut le coup, pour la tranquilité et pour éviter les 40minutes de route d’entrer/sortie du parc tous les jours.

Le reste de l’état, encore plus au Nord

Pour ce qui est du reste de cet état de la taille de la moitié de l’Europe, il y’a un potentiel énorme mais pas grand chose de développé. On retrouve encore quelques lignes à Normanton au milieu de l’Outback mais d’autres sites comme à Exmouth ou sur la péninsule de Dampier ont été fermés pour des régions écologiques et/ou culturelles. En effet à Exmouth les quelques belles lignes sont dans un canyon où résident des Rock Wallabys, super mignons mais en danger d’extinction et du côté de Dampier, cette péninsule regroupe un des plus grandes concentrations de gravures aborigène du pays.

Dans le Nord de l’état, au Kimberley, il y’a des milliards de lignes possibles sur du rocher plus au moins bon voire excellent mais le fait qu’ils soient si loins de lieux habités ne pousse pas au développement. Et ceci s’ajoute au fait qu’en Australie, toutes les terres sont privées et principalement par de grandes exploitations d’élevage de bovain, les fermiers ne sont pas les plus ouverts d’esprit dans ces régions reculées, et loin de considérer l’escalade comme une raison suffisante pour transgresser leur propriété privée. Cependant, un espoir réside dans l’évolution du sport et de sa notoriété, certains pourparlers sont en cours dans certains endroits où l’escalade pourrait donner un nouveau dynamisme à des localités sinon perdues sur la carte comme ça a été le cas dans certaines régions de Grèce et d’ailleurs.

Ps : j’ai commencé à écrire cet article en 2020 mais le finit en 2024… les infos ne sont peut être plus à jour…

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